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films

Requiem For a Dream...

14 Août 2015, 07:32am

Publié par Simon

Requiem for the modern world

Tel pourrait être sous-titré ce film, tant la mort du rêve est en fait celle du monde civilisé. Aronofsky réalise une puissante oeuvre, tant sur le plan visuel que sur celui des idées.

Requiem for a dream est un film générationnel, au même titre que Trainspotting. Ses thèmes sont en effet au cœur de la jeunesse contemporaine : les médias, la drogue, le sexe. Mais au-delà, Requiem est une réflexion sur l’addiction, sur l’aliénation et la propriété de soi. Visuellement et esthétiquement, Aronofsky matérialise l’urgence du besoin, l’obsession de la consommation. La rythme de la réalisation, la musique entêtante, le montage des plans révèlent la déchéance des personnages : lente au départ, puis effrénée sur la fin. Il dénonce ainsi l’excès par l’excès. L’image sature comme le cerveau des personnages.

Résumé & Commentaire sur Requiem for a dream : L’aliénation du monde moderne

Chaque personnage présente sa propre addiction :

 la mère du héros (Sarah Goldfarb), veuve et pauvre, est dépendante de la télévision, laquelle lui intime de rester jeune et belle (sous forme d’impératif catégoriques : « no read meat, no sugar, … »). Ses journées sont rythmées par les émissions de sur le régime. Elle se rend ainsi chez un médecin, qui lui prescrit des coupe-faims addictifs (des amphétamines). Le but étant de pouvoir mettre la robe de son mariage, symbole de jeunesse et de bonheur révolus. Elle s’imagine dans l’émission, qui devient alors une projection de son intériorité. De même, les personnages télévisuels sont projetés littéralement dans son salon, envahissent son intérieur. Aronofsky signifie ainsi la perte de repère, de sens du réel. Bien sûr, le régime fonctionne, mais ces médicaments lui font perdre tout lien avec la réalité. Sa fin sera bien triste : une lobotomie frontale et un séjour, que l’on devine définitif, en hôpital psychiatrique.

– Harold Goldfarb (Jared Leto) : Harold est diplômé d’université, mais se drogue en compagnie de son ami Tyrone ou de sa petite amie Marianne. La drogue est au départ présenté comme ludique, comme une joyeuse fuite de la réalité. Vient ensuite la vision mercantile, puisque lui et Tyrone ont l’idée de vendre de l’héroïne. Ils découvrent alors l’univers des dealers, violent et sans pitié. Harold devient également un gros consommateur. A tel point que son bras se gangrène. Il finira amputé, symbole du pouvoir de la drogue, de son démembrement moral.

– Marianne : D’un tempérament artistique, Marianne s’abîme peu à peu dans la drogue et finit par se prostituer pour s’en procurer. A travers Marianne, on comprend que la drogue signifie aussi négation de la créativité.

– Tyrone : Tyrone représente la tendresse, via la récurrence de ses souvenirs d’enfance, époque de douceur où il était protégé par sa mère. Pour lui, la toxicomanie le conduira en prison, où il fera l’expérience du racisme et de la solitude. Ceci étant, la prison suppose cure, ce qui laisse entrevoir un futur moins sombre.

Requiem for a dream relate une société de désillusion, dans laquelle le bonheur n’est qu’éphémère. Pire, c’est la conquête du bonheur qui les consume et les détruit peu à peu. Leur évolution est ainsi purement régressive.

L’affiche du film est très intéressante également : d’un point de vue symbolique, l’œil est considéré comme le miroir de l’âme. Or, dans le très gros plan sur l’iris, vraisemblablement l’œil de Harry Goldfarb, on relève deux points importants. D’une part, la pupille dilatée est d’un noir envahissant. D’autre part, en regardant attentivement dans le minuscule reflet de l’iris, on remarque un ciel bleu avec des nuages, emblème par excellence d’une dimension onirique, d’un au-delà rêvé. Le contraste entre la pupille noire dilatée, signe d’une perception altérée, et du ciel bleu en guise de reflet, évoque bien l’esprit de confusion entre rêve et réalité, entre perception du réel et simulacre. Les personnages expérimentent tous la réalité par l’intervention d’une substance ou d’un objet, qu’il s’agisse de l’héroïne ou de la télévision. Leur vision du monde est déformée.

Sur le plan symbolique, les dernières minutes sont également très chargées d’un point de vue émotionnel. Filmées en plongée, chacun des personnages se couche en position fœtale dans un lit ou sur un canapé, lieux ironiquement très propices pour dormir et rêver. Cette position renvoie nécessairement au point ultime de leur régression, soit celui de la sécurité dans le ventre de la mère.

Conclusions sur Requiem for a Dream

On comprend donc que Requiem n’est pas un film sur la drogue, mais un film sur l’addiction et la modernité. La condamnation de la société est sans appel : l’individu est seul, sans repère, incapable de discerner le vrai du faux. Notre monde, selon Aronofsky, est dionysiaque et aliénant.

 

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LA TÊTE HAUTE Bande Annonce...

5 Mai 2015, 21:59pm

Publié par Simon

Le parcours éducatif d'un jeune délinquant, Malony, de six à dix-huit ans, qu'une juge des enfants et un éducateur, tentent inlassablement de sauver.

 

 

Le film fait l'ouverture du Festival de Cannes 2015

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Avis de Mistral...

1 Mai 2015, 22:29pm

Publié par Simon

Léa, Adrien, et leur petit frère Théo, sourd de naissance, partent en vacances en Provence chez leur grand-père, Paul « Oliveron », qu'ils n'ont jamais rencontré à cause d'une brouille familiale. Ce ne sont pas les vacances dont ils rêvaient, surtout que leur père a annoncé la veille qu'il quittait la maison. En moins de 24 heures, c'est le clash des générations, entre les ados et un grand-père qu’ils croient psychorigide. A tort. Car le passé turbulent de Paul va ressurgir et les Seventies vont débarquer au fin fond des Alpilles. Pendant cet été tourmenté, les deux générations vont être transformées l'une par l'autre.

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Parle avec Elle Bande annonce VOSTFR de Pedro Almodovar...

29 Avril 2015, 07:43am

Publié par Simon

Un chef-d’œuvre, entre feuilleton et mélodrame. Parle avec elle est un ample chant mélancolique sur la chair et l’esprit, le désir et les sentiments, la foi et la folie, l’art et la mort. Où le style n’écrase jamais le propos, mais le sert et le rehausse.

A chaque film, Pedro Almodóvar gravit un échelon dans la beauté. Depuis La Fleur de mon secret, borne amorçant un virage postmovida, les couleurs pétantes se sont adoucies, les décors pop art se sont faits plus discrets, l’humour hénaurme du Madrilène s’est manifesté à doses plus homéopathiques, sans pour autant renier les acquis précédents. Et tout ce qui laissait indifférents les détracteurs d’Almodóvar ­ qui ne voyaient dans ses films qu’un cinéma de surface trop clinquant ­, tout ce bric-à-brac rigolo et coloré s’est atténué au profit d’une vision plus mélancolique et secrète, se déployant avec une amplitude et une profondeur aux confins du pur mélodrame. Après La Fleur de mon secret, le très beau En chair et en os et le succès international mérité de Tout sur ma mère ont creusé cette veine de plus en plus mature et doucereusement amère, pour en arriver aujourd’hui à Parle avec elle, qui ressemble étrangement à un chef-d’œuvre.
Tout commence par une représentation du spectacle de Pina Bausch, Café Müller : deux femmes sont en train de tomber, deux hommes tentent d’empêcher, ou au moins, d’adoucir leur chute. Parfait résumé conceptuel et chorégraphique du film à venir­ on s’en rendra compte plus tard. Contrechamp vers la salle : deux hommes assistent au spectacle, l’un pleure, l’autre pas. Deux réactions face à une émotion esthétique : deux personnalités, deux natures, deux attitudes, deux personnages de cinéma différents. On pense que ces deux spectateurs-là forment un couple… mais ce sont de simples voisins d’un soir, réunis par le cadrage ­ voilà l’une des nombreuses fausses pistes du film. L’un, Benigno, est infirmier ; l’autre, Marco, est journaliste-écrivain. L’un s’occupe d’Alicia, une patiente dans le coma, avec un soin dépassant largement le minimum syndical. L’autre tombe amoureux d’une torera rencontrée au cours d’un reportage. Notons au passage que Lydia, la torera, est jouée par une certaine Rosaria Flores : avec ses traits androgynes, sa beauté rugueuse, elle a du chien et tranche avec les poupées lisses et parfaites en vogue dans le cinéma hollywoodien ou le mannequinat international. Emblématique des castings d’Almodóvar, elle résume l’attitude du cinéaste face aux schémas dominants. 
Mais revenons à ce début de film. En une vingtaine de minutes, Almodóvar nous livre une somme d’informations, de virages narratifs et d’ellipses temporelles, autant de pistes pour lancer des dizaines de films possibles, le tout à la vitesse d’une telenovela ayant rompu tous ses freins. Cette générosité du récit emballe et déstabilise en même temps le spectateur, tout en préservant le mystère du film ­ quelle direction va-t-il prendre puisqu’il semble s’engager sur dix routes différentes ?
Encornée par un toro, Lydia se retrouve à son tour dans le coma. L’hôpital réunit les protagonistes : Benigno et Marco au chevet d’Alicia et de Lydia. Les deux hommes réagissaient différemment au spectacle de Pina Bausch ? Ils adoptent une attitude opposée face à la mort. Marco est cartésien, matérialiste, sans doute athée : pour lui, si le corps de Lydia ne répond plus, c’est qu’elle est définitivement morte. Benigno, lui, est "croyant" : Alicia a beau ne pas bouger, tant que certaines de ses fonctions biologiques continuent, il la considère comme vivante. Alors Benigno la dorlote, lui parle comme si elle l’entendait (et peut-être que…), la chérit comme l’amour de sa vie. Benigno est sans doute une sorte de mystique, qui croit en l’âme et à l’invisible (il ferait éventuellement un bon cinéaste). Quand Benigno rêve, Almodóvar matérialise le songe par un trésor de faux film muet, L’Amant qui rétrécit, un bijou mélangeant fantastique des origines et burlesque œdipien. Mais cet intermède ne cache-t-il pas la part la plus tordue du bénin Benigno ? Fétichiste amoureux d’une poupée gonflable, nécrophile entiché d’une morte ? Benigno est certes plus avenant que le Bates de Psycho, mais plus amoureux détraqué que le Scottie de Vertigo. Une folie rose et noire.
C’est une des nombreuses et magistrales ambiguïtés du film. Car si Marco et Benigno s’opposent, c’est aussi qu’ils se complètent, qu’ils ont éventuellement quelque chose à s’offrir. Benigno peut injecter à l’autre un peu de sa croyance, de sa légèreté. Et le cartésien Marco peut ramener l’amoureux fétichiste vers des réalités plus terrestres. 
Le ciel et la terre, la parole et la chair,le spirituel et le matériel, les flux d’énergie impalpables et les corps tangibles : Almodóvar ne choisit pas, mais entremêle ces yin et yang. Le corps est ici omniprésent, dans tous ses états : chorégraphies de Pina Bausch, rituels tauromachiques, chair inerte réduite à ses fonctions humorales. Mais ces corps ne seraient rien sans la transmission de flux émotionnels invisibles : de Pina Bausch à Benigno et Marco, de Caetano Veloso à Marco et Lydia, de Lydia à Marco, de Benigno à Alicia, de Marco à Benigno, etc., des regards et des paroles agissent. 
Almodóvar enveloppe tous ces motifs dans une forme qui n’a jamais été aussi élégamment dosée, aussi appropriée. Car le style ici n’écrase jamais le propos, mais le sert et le rehausse : beauté dépouillée des cadrages, souplesse des mouvements d’appareil, fluidité des enchaînements, jeux des regards accompagnent la circulation des histoires et des sentiments. Sans oublier le rôle essentiel d’Alberto Iglesias, dont la musique mélancolique et voluptueuse constitue un élément majeur des mises en scène d’Almodóvar depuis La Fleur de mon secret.
Parle avec elle est une ronde de transfusions diverses, successives et réciproques, le sang vital étant tour à tour l’amitié, l’amour, la parole, la transfiguration artistique… Cette sève irrigue les personnages du film, et le film lui-même. Car le premier et ultime bénéficiaire de cette charade d’énergies, c’est le spectateur, qui ressort de la salle régénéré par tout ce que Parle avec elle lui a donné à voir, à ressentir et à penser.

Parle avec elle de Pedro Almodóvar, 1 h 52, avec Dario Grandinetti, Rosaria Flores, Javier Camara, Leonor Watling, Geraldine Chaplin…

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I ORIGINS de Mike Cahill (2014)...

26 Avril 2015, 23:01pm

Publié par Simon

Sur le point de faire une découverte scientifique, un médecin part en Inde à la recherche d'une jeune fille qui pourrait confirmer ou infirmer sa théorie. C’est le début d’un voyage incroyable qui va relier des individus totalement différents, et prouver que la science et les sentiments ne sont pas deux univers séparés…

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THE GRAND BUDAPEST HOTEL Bande Annonce VF (2014) HD...

19 Avril 2015, 08:43am

Publié par Simon

THE GRAND BUDAPEST HOTEL retrace les aventures de Gustave H, l’homme aux clés d’or d’un célèbre hôtel européen de l’entre-deux-guerres et du garçon d’étage Zéro Moustafa, son allié le plus fidèle.
La recherche d’un tableau volé, œuvre inestimable datant de la Renaissance et un conflit autour d’un important héritage familial forment la trame de cette histoire au cœur de la vieille Europe en pleine mutation.

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Lost River de Ryan Gosling...

12 Avril 2015, 14:51pm

Publié par Simon

  • Célibataire, Billy élève au mieux ses fils Bones et Franky à Lost River, ville en déshérence, où les dernières maisons brûlent comme des feux de joie ou sont détruites sur ordre des créanciers impayés. Ayant elle-même trois mois d’arriérés, Billy rencontre Dave, son nouveau banquier, tandis que Bones récupère du cuivre dans les ruines pour gagner un peu d’argent. Dave propose à Billy un emploi dans une mystérieuse villa où, chaque soir, il organise un spectacle gore tiré du Grand Guignol, destiné à assouvir, sans danger, les fantasmes morbides d’un public aisé. Elle accepte. De son côté, pourchassé par un psychopathe pour une histoire de vol de métal volé, Bones se rapproche de Rat, sa voisine d’en face, laquelle s’occupe de sa grand-mère et a pour ami Nick, un rat apprivoisé. Un soir, Rat révèle à Bones la présence d’une ville engloutie dans un lac artificiel tout proche et lui assure que s’il en remonte un objet, il mettra fin à la malédiction qui, selon elle, frappe Lost River…
    Pour son premier film, tourné à Detroit, ancien fleuron du rêve américain, héroïne à part entière, Ryan Gosling propose un conte ambitieux, envoûtant et émouvant dont certaines images d’un onirisme époustouflant rappellent le mythique La Nuit du chasseur (Charles Laughton – 1955).

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Un homme idéal de Yann Gozlan...

12 Avril 2015, 10:23am

Publié par Simon

Mathieu Vasseur a 25 ans et rêve de devenir un écrivain reconnu. Il envoie ses manuscrits à des maisons d'édition qui sont à chaque fois rejetés. Parce qu'il faut bien gagner sa vie, il travaille pour la société de déménagement de son oncle. Alors qu'il œuvre chez un ancien soldat de la guerre d'Algérie, il tombe sur le journal du défunt. Le texte est fort et beau : Mathieu décide de s'en emparer et de le faire publier sous son nom. Le succès du livre est fulgurant et lui permet de rencontrer Alice, une jolie jeune femme de la haute-bourgeoisie. Trois ans plus tard, alors que son éditeur le presse à rendre son nouveau livre, Mathieu est harcelé par un maître-chanteur...

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Cours sans te retourner...

17 Janvier 2015, 18:01pm

Publié par Simon

 

SYNOPSIS

1942. La situation des juifs est devenue critique dans le ghetto de Varsovie. Le père de Srulik dit à son fils de partir, de fuir loin, afin de sauver sa vie. L'enfant âgé de huit ans laisse donc sa famille et cours le plus vite possible pour échapper aux soldats allemands. Il brave mille dangers, le froid, la faim. Sur son chemin, il croise Madame Herman qui le recueille et lui offre une croix pour le protéger. Srulik, qui tente de cacher qui il est vraiment, doit partir et rencontre sur sa route des gens bien intentionnés et d'autres qui le sont beaucoup moins...

LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 24/12/2014

On aime un peu

Un gamin qui s'est enfui du ghetto de Varsovie, en 1942, va de ferme en ferme, accueilli parfois, chassé souvent, cachant toujours qu'il est juif.

Inspiré d'une histoire vraie, ce film de Pepe Danquart convainc malgré des images qui glissent vers le larmoyant. Face aux pires épreuves, la résistance de l'enfant délivre un sentiment inattendu de solidité et d'espoir. Ce qui ouvre le film au jeune public. — F.Str.

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Billy Elliot - What Dancing Feels Like...

29 Décembre 2014, 07:16am

Publié par Simon

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